Comment le monde de la formation se numérise
La lourdeur des traditions vs la vitesse des transformations
La raison de cette faible appétence semble résider dans l’attachement fort au présentiel et à la nécessité de réaliser des coupures avec le travail. De même la difficulté en matière d’adaptation des compétences et d’investissement financier est élevée. Quant à la situation française les règles de droits restent basées sur la tarification horaire et les adaptations demandées pour faire muer les référentiels de certification pour tendre vers des parcours personnalisés constituent aussi des obstacles.
En fait la digitalisation passera par une véritable métamorphose des métiers, non seulement pédagogique avec de nouvelles façons de concevoir des scénarios pédagogiques, d’animer à distance ou d’exercer les activités de community manager, formateur multimédia ou tuteur en ligne, mais aussi de toutes les fonctions supports telles que le marketing ou l’administration.
Les tâches de conception vont employer plus de monde, alors que celle d’animation en face à face pourraient s’amenuiser. La mobilisation de nombreux spécialistes pour des tâches techniques ponctuelles peut créer des poches de sous-traitance plus importantes, une forme d’ubérisation ?
Pour les organismes de formation, la digitalisation nécessite de réussir dans le même temps à maintenir les activités d’animation traditionnelle et l’apprentissage de nouvelles pratiques, d’édition, informatiques, d’édition. D’acquérir ou gérer une plateforme pour diffuser des contenus de formation, de construire des modèles d’affaires efficients au regard des investissements à consentir.